Les 18-25 ans et l’open data
Cette année, Etalab et l’Ambassade de France en Croatie ont reçu 60 candidatures de 18-25 ans pour participer l’Open Data Youth Camp, contre 30 l’an dernier. Ces candidatures témoignent de l’ampleur prise par l’ouverture des données publiques, qui s’inscrit dans les cursus de plus en plus d’écoles et universités.
Au travers des candidatures des 18-25 ans, trois tendances majeures se dégagent de leur vision de l’open data :
- Des bases de données profondes et historiques, plutôt que des jeux : Base des accidents de la circulation, base sur les médicaments OpenMedic, base des émissions des véhicules commercialisés en France sont fréquemment cités par les participants, qui soulignent leur profondeur historique et leur granularité. Plusieurs mentionnent avoir déjà appliqué des techniques de sciences de la donnée à ces bases, montrant un rapprochement entre open data et datascience.
- Des données à crowdsourcer : de nombreuses candidatures mentionnent les projets OpenStreetMap et OpenFoodFact comme exemples réussis de collectes de données. Dans leurs temps libres, certains commencent déjà à y contribuer.
- De l’open data au plus près de chez soi : les choix répétés de jeux de données comme la qualité de l’air dans les stations RATP ou les inspections des restaurants montrent que les candidats cherchent, par la donnée, à quantifier leur environnement quotidien. A un âge de grande mobilité géographique, beaucoup de participants souhaitent s’appuyer sur les données ouvertes pour choisir le quartier le plus adapté, citant des applications comme Mon Quartier Idéal à Paris ou KelQuartier.
- Ryan Lahfa, 18 ans, ancien lycéen passionné par le développement informatique, qui veut comprendre comment « utiliser la donnée sans compromettre la vie privée et en améliorant l’expérience utilisateur »
- Arthur Imbert, 23 ans, étudiant à l’ENSAE passionné par les outils de datascience et réutilisateur de données, pour qui l’open data « permet une réelle amélioration de l’action publique »
- Pierre-Loïc Pichon, 22 ans, ingénieur diplômé de l’INSA et étudiant à l’ESSEC, qui souligne que les réutilisateurs de données publiques peuvent « créer une entreprise, donc créer de l’emploi en France »
- Adrien Pascal, 23 ans, jeune professionnel au Conseil supérieur de l’audiovisuel, pour qui « rendre accessible les données publiques apparaît comme l’une des solutions pour relancer un processus démocratique plus apaisé »
- Clémentine Désigaud, chargée de mission au sein d’Etalab, spécialiste en open data